En résumé ? Passer en société en Belgique peut économiser sur vos impôts grâce à un taux réduit (20-25 % vs 50 % en indépendant). C’est crucial si vos revenus dépassent 34 000 € (ou 10 000 € en complémentaire) ou si vous souhaitez protéger votre patrimoine. Une décision stratégique pour optimiser vos finances et sécuriser votre avenir professionnel.
Vous avez le sentiment que votre compte en banque se vide plus vite qu’un glaçon en plein soleil, malgré des revenus qui grimpent ?
Passer en société pourrait bien être la solution. Découvrez comment repérer les signaux financiers, juridiques et stratégiques pour optimiser vos revenus et sécuriser votre avenir. Car anticiper vaut mieux que regretter.
Votre activité d’indépendant prospère, les projets s’enchaînent… et votre revenu aussi. Une question s’impose : est-il temps de passer en société ?
En Belgique, ce choix dépend de plusieurs critères. Fiscalement, les sociétés bénéficient d’un taux d’imposition plus bas (20 à 25 %) contre 25 à 50 % pour les indépendants. La protection du patrimoine personnel et la gestion des risques professionnels pèsent aussi dans la balance.
Chaque situation est unique : un entrepreneur du bâtiment pourrait limiter sa responsabilité, un paramédical sécuriser un projet immobilier, un indépendant complémentaire prolifique optimiser sa fiscalité.
Cette décision nécessite réflexion. Pesez les avantages fiscaux, évaluez les frais supplémentaires, et surtout, consultez un expert-comptable pour identifier la structure adaptée à votre profil.
Les 3 signaux qui indiquent qu'il est temps d'y penser sérieusement
Votre revenu net imposable atteint un palier critique
En tant qu’indépendant, chaque euro supplémentaire généré subit un impôt croissant (jusqu’à 50 %). En société, ce prélèvement reste fixe (20-25 %).
Il est donc important de commencer à se poser la question lorsque vous vous rapprochez du taux marginal d’imposition.
On lit souvent qu’à partir de 34 000 € de bénéfice annuel en activité principale, ou 10 000 € en activité complémentaire, le changement de statut devient intéressant. Chez Kerneo, nous ne nous basons pas sur cette idée préconçue.
C’est sur base de votre souhait de développement, vos besoins de liquidités à court et moyen terme ou encore, de la pérennité de votre secteur d’activité que la réflexion commence.
Ainsi, même si en société, le bénéfice est imposé à un taux unique, avec possibilité de le réinvestir ou de le prélever via des dividendes, il ne faut pas oublier que pour bénéficier du précompte mobilier réduit optimal sur les distributions de bénéfice, 4 années devront s’écouler.
Disponibilité des revenus | Indépendant (Personne Physique) | Société (ex: SRL) |
---|---|---|
Année 0 à 2 | Immédiate (mais imposition possible jusqu’à 50%) | 30% de retenue sur dividende |
Année 3 | Immédiate (mais imposition possible jusqu’à 50%) | 20% de retenue sur dividende |
Année 3 | Immédiate (mais imposition possible jusqu’à 50%) | 15% de retenue sur dividende |
Vous voulez mettre votre patrimoine personnel à l’abri
En entreprise individuelle, vos biens privés (maison, épargne) sont exposés en cas de conflit ou de faillite. Une société comme la SRL crée une barrière juridique.
La responsabilité limitée protège vos actifs : seuls les apports à la société sont en jeu. Une société, c’est un parapluie sous une tempête fiscale.
Votre projet grandit : association, embauche ou investissement
Se lancer à deux en personne physique ressemble à un mariage sans contrat : risqué. Une société structure les parts, les décisions et les sorties, préservant l’amitié.
En Belgique, la SRL ne nécessite plus de capital minimum depuis 2024, mais un plan financier solide reste indispensable.
Indépendant vs société : le comparatif pour y voir clair
Vous hésitez entre rester indépendant ou passer en société ?
Ce tableau comparatif entre le statut d’indépendant en personne physique et celui de société (SRL) vous aide à prendre une décision éclairée.
Critère | Indépendant (Personne Physique) | Société (ex: SRL) |
---|---|---|
Responsabilité | Illimitée : votre patrimoine personnel est engagé. | Limitée aux apports : votre patrimoine personnel est protégé. |
Imposition des bénéfices | IPP (25% à 50%) : Taux progressif sur l’ensemble de vos revenus. | ISOC (20% à 25%) : Taux fixe sur les bénéfices de la société. |
Sortie des revenus | Directe : le bénéfice est votre revenu. | Indirecte : via une rémunération de dirigeant, des dividendes, etc. |
Optimisation fiscale | Limitée. | Nombreuses possibilités (rémunération, dividendes, réserves…). Stratégies d’optimisation fiscale possibles. |
Frais et administration | Simples et peu coûteux (comptabilité simplifiée). | Plus complexes et coûteux (acte notarié, comptabilité double…). |
Image & crédibilité | Adaptée pour démarrer. | Plus professionnelle, rassure les partenaires financiers. |
Le choix dépend de votre situation. En tant qu’indépendant, votre patrimoine est exposé, mais les démarches sont simples. En société, votre responsabilité est limitée, avec une imposition plus avantageuse, mais des formalités plus lourdes.
La société permet aussi une meilleure optimisation fiscale grâce à des outils comme les dividendes, tout en impliquant des coûts supplémentaires.
Chaque situation est unique. Pour évaluer vos besoins (protection du patrimoine, gains fiscaux, crédibilité accrue), contactez un expert-comptable. Kerneo vous accompagne pour trouver la solution la plus adaptée à votre activité.
Cas pratiques : 4 situations où le passage en société change la donne
Le complémentaire qui voit ses revenus s’envoler (et ses impôts aussi)
Vous cumulez un statut de salarié et un complément d’activité fort conséquent ?
En statut d’indépendant, ces revenus s’ajoutent à votre salaire pour le calcul de l’IPP. Résultat : vous basculez dans la tranche à 50%, réduisant de moitié votre gain net. En société, ces bénéfices sont imposés à 20-25% (ISOC), avec une optimisation via rémunération modérée et dividendes. La différence pourrait financer un voyage… ou votre prochain saut entrepreneurial. En Belgique, ce choix fiscal est un levier concret pour les complémentaires.
L’entrepreneur du bâtiment qui veut dormir sur ses deux oreilles
Responsable de chantiers lourds, vous exposez votre patrimoine personnel à tout litige ou accident du travail.
En tant qu’indépendant, votre maison, voiture ou comptes bancaires sont menacés en cas de conflit. En Belgique, la SRL limite la responsabilité aux apports, contrairement à celle de l’indépendant, illimitée. Par exemple, un litige de 50 000 € n’entraîne que la perte du capital social, pas de votre résidence principale. C’est comme porter un casque sur un chantier, mais pour vos finances.
Le professionnel du paramédical qui prépare l’avenir
Votre activité se développe et vous préparez un achat immobilier ?
La société optimise vos impôts (bénéfice imposé à 20-25%), mais une rémunération de dirigeant réduite pourrait affecter votre crédit immobilier. En Belgique, les banques évaluent la capacité d’emprunt en fonction des revenus personnels déclarés. C’est un équilibre délicat : entre optimisation fiscale et projet de vie, une simulation est indispensable. Par exemple, un crédit nécessite souvent un revenu personnel stable, difficile à justifier avec une rémunération minimale.
Les deux amis qui s’associent pour un projet
Lancer un projet sans structure claire, c’est monter à vélo sans siège : la chute est inévitable.
- Mon revenu net annuel me rapproche-t-il du taux marginal de 50% ?
- Mon activité m’expose-t-elle à des risques juridiques ?
- Prévois-je de m’associer ou d’embaucher ?
- Ai-je besoin de crédibilité pour obtenir des contrats ?
- Suis-je exclu de certaines capacités d’emprunts ou d’appels d’offres par mon statut d’indépendant ?
Les statuts de société définissent clairement les apports, les décisions et les sorties. C’est le meilleur moyen de renforcer votre amitié plutôt que de la mettre à l’épreuve. En Belgique, une SRL ou SComm évite les conflits futurs en formalisant les accords, contrairement à une association de fait. Sans cadre légal, un associé peut engager l’autre illégalement, comme un partenariat sans contrat.
Concrètement, comment se passe la transition ?
Vous avez décidé de passer du statut d’indépendant à celui de société. Ce changement suit un processus structuré. L’essentiel est de choisir la bonne structure juridique.
Choisir la bonne forme de société : SRL, SA, SCOMM…
En Belgique, plusieurs formes de sociétés existent. La SRL (Société à Responsabilité Limitée) protège votre patrimoine sans exiger de capital minimum. La SA (Société Anonyme) convient aux projets plus importants, mais nécessite un capital de 61 500 €. La SComm (Société en Commandite) sépare gérants (responsables illimités) et investisseurs (responsabilité limitée). La SNC (Société en Nom Collectif) reste marginale, car tous les associés sont personnellement responsables des dettes. Chaque structure a ses spécificités, d’où l’importance de l’avis d’un expert-comptable.
Les 5 grandes étapes du passage en société
Voici les étapes incontournables :
- L’analyse préalable : Un rendez-vous avec votre expert-comptable pour vérifier la pertinence du changement. On compare les charges fiscales et valide le projet
- La préparation du plan financier : Document indispensable pour prouver la viabilité de votre société pendant 2 à 3 ans. C’est votre feuille de route chiffrée, avec des prévisions de trésorerie avec des prévisions de trésorerie.
- Le passage chez le notaire : Pour officialiser la création de votre société. C’est ici que votre entreprise acquiert sa propre identité juridique, dans la rédaction des statuts.
- Les formalités administratives : Inscrivez votre société à la BCE, obtenez votre numéro de TVA. Votre guichet d’entreprises est votre meilleur allié, avec une procédure simplifiée en ligne.
- Le transfert de votre activité : Vous transmettez votre fonds de commerce à la société, puis vous clôturez votre statut d’indépendant. C’est le dernier jalon.
Une fois la société créée, la gestion évolue. La tenue des livres et les déclarations TVA deviennent plus structurées. Un expert-comptable vous accompagne pour éviter les mauvaises surprises.
Alors, prêt à sauter le pas ? PAS SI VITE !
Passer en société, c’est comme acheter une maison sans vérifier le contrat. Les avantages fiscaux, la protection du patrimoine ou les opportunités de croissance sont des atouts précieux, mais ils doivent s’adapter à votre réalité.
Pas de recette unique : ce qui convient à un artisan avec 80 000 €/an ne correspondra pas à une activité paramédicale en expansion. En Belgique, les règles fiscales et légales varient selon les formes juridiques, exigeant une analyse personnalisée.
Comment Kerneo peut-il m’aider ?
Chez Kerneo, on analyse votre situation pour vous guider sans arrière-pensées. On vous accompagne pour optimiser votre fiscalité, protéger votre famille en cas de litige ou préparer l’acquisition d’un bien immobilier avec votre conjoint.
La première simulation que nous effectuons, c’est d’être sûr que pour un revenu similaire en tant que dirigeant d’entreprise, vous dégagerez une réserve financière par rapport aux revenus nets de votre activité en personne physique.
Envie de franchir le pas ? Discutons-en. La proactivité est notre métier, votre succès notre motivation. Prenez rendez-vous pour un accompagnement personnalisé et transformons vos doutes en stratégie gagnante.